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Zone de Texte: Ecourt La Satis
Qu’était La SATIS avant de devenir La Sensée
Zone de Texte: Nous connaissons la Sensée, pourtant cette rivière a été un affluent d’une autre plus importante, détournée par l’homme il y a plus d’un millénaire : La SATIS. 
La Satis  prenait sa source dans les collines d’Artois à Berles-Monchel à 101m d’attitude, suivant le tracé actuel de la Scarpe , jusqu’à Biache St Vaast où un seuil infranchissable la faisait  redescendre au sud,  vers Hamblain les Près et Sailly en Ostrevent pour se diriger vers Lécluse, empruntant à ce niveau le tracé du lit de La Sensée actuelle, son affluent, puis Palluel et Arleux avant de  rejoindre l’Escaut vers Bouchain.  C’était une rivière large , limoneuse et son cours était lent après Biache , suivant une série de lacs et d’étangs. 

Certains pensent qu’au vu de la surface importante de son bassin versant  comparativement à celui de l’Escaut , la Satis aurait pu être considérée comme un fleuve et l’Escaut comme son affluent.

Ces lacs et ces étangs, il en existait , par exemple, entre Sailly et Etaing ( empêchant d’ailleurs le passage entre ces 2 villages), ou dans la vallée morte d’Hamblain-les-Prés, de largeur pouvant atteindre près de 2 km,  colmatée par un remblaiement  de graviers, sables, limons et tourbes, d’épaisseur comprise entre 14 mètres au nord, au niveau de Biache-Saint-Vaast, et 17 m au sud, près de la Ferme des Prés, démontrant l’existence de grands lacs et favorisant ainsi le développement démographique dans cette région.
 La richesse des terres donna à toutes les peuplades migrantes le moyen de vivre aisément, de se sédentariser.
Au néolithique, originellement venant de Thessalonique et du Danube vers 4500 av JC puis de Méditerranée, dites de culture cardiale, vers 3500 av JC, les populations sédentarisées donnèrent naissance aux villages et développèrent les techniques comme: l’élevage, la culture, la pêche, la céramique, la meunerie, le tissage... Elles dressèrent des monuments de pierres : menhirs, dolmens et cromlechs. Le Val de La Satis (La Sensée maintenant)  recèle la concentration mégalithique la plus importante du Nord Pas de Calais.

Cette richesse des populations présentes fut aussi  la cause de beaucoup d’invasions au cours des siècles.
Zone de Texte: Son nom SATIS lui vient des légionnaires romains qui ont envahi la région depuis 57 avant JC et pendant plus de 4 siècles. Ces légionnaires ont été marqués par la similitude (toute proportion gardée !) avec le Nil, par la nature de cette rivière et peut-être ses débordements (les 18 premiers kilomètres de la haute Satis (Scarpe maintenant) jusqu’à Maroeuil , ont une déclivité assez forte (2m par km) dans une vallée étroite des collines d’Artois).

Satis  ou Satet était  la déesse égyptienne d’Eléphantine, de la Haute Egypte. Avec Khnoum et Anuket, elles formaient la triade des divinités présidant  les îles de la première cataracte du Nil qui se situe à Assouan. Satis avait la fonction de répandre les eaux du Nil pour fertiliser les terres.
SatetZone de Texte: Comme le Scarbus ou la petite Scarpe était insuffisant pour la protection de Douai et la mise en eau du port, Arnoul 1er fit creuser, semble-t-il à partir de 960, de Biache St Vaast jusqu’à Brebières, par le seuil de Vitry en Artois, un canal de 6 à 8m de profondeur  pour détourner les eaux de la Satis vers le lit du Scarbus. 

Le dénivelé était important (22m pour 12 km), permettant de faire tourner de nombreux moulins, même à Douai  où le dénivelé était encore proche de 3m, il y a eu jusqu’à 16 moulins ( qui furent aussi  par leur retenue d’eau,  les fournisseurs  de poissons pour les villes proches)!

Le nom  de « Scarpe » n’a été donné à l’amont de Biache St Vaast que tardivement, vers le XV è siècle et le souvenir du détournement  s'est effacé jusqu' au XIXe siècle.
 En 1888, sur des preuves géologiques, par Jules Ladrière,  1843-1923, instituteur à Lille, lors de recherches stratigraphiques sur les limons, on découvrit que des dépôts plus anciens recouvraient ceux datant de l’époque post gallo-romaine dans la partie du Scarbus ( après le seuil de Vitry). Ceci corrobore le fait qu’un écoulement abondant par le détournement d’une rivière, donc la Satis dans la petite Scarpe, a déposé des limons du Holocène ancien au-dessus des dépôts limoneux du Scarbus datés du Xè siècle.

Le toponyme  de « La Sensée » fut donné à la partie restante de la rivière depuis l’affluent jusqu’à l’Escaut.

Bien qu’existant déjà lors de l’invasion romaine, Lécluse doit son nom et son développement, aux travaux de détournement de la Scarpe, vers 960. Les importants ouvrages d’aménagement hydrauliques comprenaient aussi la construction de la chaussée de Lécluse à Tortequenne qui barre la vallée, détournant les eaux de la Satis (Sensée) pour alimenter la plaine de la Scarpe. Le Comte  de Flandre y fit passer le chemin de Douai à Bapaume en y prélevant un péage, le transitum, dont le revenu était donné aux chanoines de Saint Amé de Douai. 

Pour contrôler et défendre le dispositif, les comtes de Flandres firent édifier le château de Lécluse
Zone de Texte: Entre 1060 et 1080, la croissance démographique et économique de Douai réclame des travaux supplémentaires, les eaux de la Scarpe ne suffisent plus à irriguer les fossés et à la navigation des bateaux. 

Robert 1er de Flandre, dit le Frison (1035-1093), comte de Flandre de 1071 à 1093, détourna une partie des eaux de la Sensée, et un canal artificiel est creusé depuis Arleux  (les Bisselles) vers Cantin et le lieu-dit le Molinel, il est appelé le Courant le Comte. Là, l’eau captée dans la Sensée se déverse dans un petit ruisseau naturel venu des hauteurs d’Estrées, et coule jusque Courchelettes, par Goeulzin et Férin.

Ce canal du XIe siècle  est l’actuelle Petite Sensée. La chaussée d’Arleux à Palluel est construite à la même époque, elle permet de recueillir les eaux de la Sensée et d’en élever le niveau en amont du canal de détournement.

Robert  1er Le Frison

La construction du château  d’Arleux (près de l’église), vers 1102,  a servi  à contrôler et  à protéger l’entrée du canal, et  un octroi fut perçu  sur la chaussée de Palluel.

La petite Sensée entre Arleux et Palluel après la chaussée de retenue
Zone de Texte: Base des documents de référence pour le dossier :  

- Résurgences Senséennes de Régis Delobeau : 

- dont l’Histoire de Lécluse par Jean Marie Mallet

- Etude des Sources de la Scarpe, du Crinchon et de la Sensée par Grégory TOP maitrise des populations et écosystèmes (F.L.S.)
Juillet 2000 - Agence de l’Eau Artois Picardie réf : B10601

- L’eau vivante éternellement courante Arras, le 15 octobre 2004
Agence de l’eau : Christine Dericq - Cathy Debut 

- ARCHEOS Musée et Parc Archéologique de Douai—Service d’Archéologie de la CAD : 

-Wikipédia encyclopédie : 

- La Scarpe de Lydian Caridroit

-  Tufs calcaires Holocènes récents dans le Nord de la France par Jean SOMMÉ  -Quaternaire, 17, (2), 2006, p. 43-49 

- Historique de la Vallée de la Sensée, Mémoire de licence  de Mélanie CALCOEN,  Julien PINON, Fanny TAILLIAR sous la direction  de  Magalie FRANCHOMME et  Pierre Gil SALVADOR  pour Institution Interdépartementale  N PdC.  & A. V. S.  :  

- Bibliothèque municipale de Lille

- Histoire & Patrimoine  des Rivières & Canaux par Charles Berg : 

- Collection complète des Lois et décrets, avis du Conseil d’état de 1788 à 1824 par J.B. Duvergier avocat à la Cour royale de Paris - Tome 21 – 1827
Zone de Texte:  Réalisation du  Castrum Duacum  ou motte féodale                                  Image de synthèse 3D  Abbaye St Amé			                Image de synthèse 3D du Portus
							par le Service Archéologique  de Douai (Musée –Parc Archéologique  Archéos)	

La Satis a disparue en tant que telle au cours du premier millénaire par une capture anthropique vers 960  afin de la rediriger vers le lit du Scarbus (la petite Scarpe qui prenait sa source dans l’Escrebieux à Izel-les-Esquerchin et arrosait Douai). 

Régnant également sur l’Arrageois et le Douaisis, les Comtes de Flandre et en particulier d’Arnoul 1er , 873-965, dit le Vieux,  créa à Douai, en 930, le Castrum Duacum, c’est à dire un camp fortifié de 2 ha, comprenant une grosse exploitation agricole et y fit  l’édification de la collégiale de St Amé. Il y instaura le transfert du navigium (fête de l’eau d’origine romaine en rapport avec la navigation et par extension le port) et du tonlieu (taxes féodales sur les marchandises) de Lambres, définissant ainsi une zone portuaire et un quartier artisanal avec un marché aux poissons, proche du château. 
Zone de Texte: La Création du canal  de la Sensée (1818-1820) : 

Le 5 mars 1806, le gouvernement impérial de Napoléon 1er projette la réalisation du canal dit de la Sensée, destiné à unir l'Escaut à la Scarpe. Suivant la soumission faite par l’ingénieur Augustin Honnorez le 21avril 1818, ce dernier est chargé des travaux de réalisation dont le montant estimé à l’époque, est d’un million cinq cent quinze mille francs (pour l’Etat). Les travaux sont entrepris en juin 1819 et le canal est livré à la navigation le 15 novembre 1820. 
Par une concession de 99 ans (loi du 13 mai 1818),  Le canal est alors géré par la Sté anonyme du Canal de la Sensée (qui a apporté un million sept cent cinquante mille Francs de son côté pour la construction).  

Suivant une loi du 16 septembre 1807, les propriétaires des terrains riverains de la Sensée, de la Gache et de l’Hirondelle, par le fait de dessèchement (ou drainage) de ces terrains demandé par l’Etat en complément à la construction du Canal de la Sensée, doivent payer les 3/5 des plus values à la Compagnie qui gère le canal ! Mais la Compagnie ne fit pas  ce «  dessèchement ». 

Le droit de circulation des péniches sur le canal de la Sensée était  établi à l’époque, à un Franc par tonneau pour le transport de briques, pierres, paille, bois , foin et engrais, à 2 Francs par tonneau pour toute autre marchandise et à 50 centimes pour tout tonneau vide. De même aux écluses, il fallait  payer 24 centimes par tonneau chargé et 12 centimes par tonneau vide ! Le droit de pêche sur le canal était réservé à la compagnie.

C’est le 1er juin 1863 que l’Etat reprit la concession, du fait des coûts trop chers de droit de navigation et donc du faible trafic qui en résultait  malgré la  réduction des 3/4 du prix pour les bateaux partant pour la Belgique!
Un réaménagement avec une profondeur constante et la gratuité  de la navigation firent passer le trafic  de 171 000T à 3 500 000 T en 1898.

 Les bateaux étaient tirés par des hommes, puis par des chevaux qui appartenaient aux bateliers, jusqu'en 1914. Après la guerre les tracteurs ont remplacé les chevaux. Le canal a été élargi en 1968 pour être au grand gabarit. Des péniches de 1500 tonnes (équivalant à 5 péniches normales) naviguent alors de Dunkerque à Denain.
La longueur initiale était de 26,7 km et de 3 écluses. Maintenant avec les différents travaux successifs de mise à gabarit jusqu’au grand gabarit, la longueur est de 25 km avec une seule écluse.

 
Zone de Texte: En 1843, sous le règne de Louis Philippe,  pour lutter contre l’insalubrité et agrandir les terres cultivables,  un nouveau projet de réduction des zones humides est lancé en proposant des fossés de drainage ( en rouge sur le croquis de droite)
Mais l’ingénieur militaire responsable des défenses des places fortes environnantes  y voit une perte beaucoup plus significative de l’intégrité de ces défenses  militaires que du gain des surfaces. De plus, il y a un risque d’inondation de Douai en cas de fortes pluies. Le projet  ne vit pas le jour.

 Un nouveau est lancé  en envoyant les eaux de la Sensée dans la Marche Navire (  en 1946 cette dernière rivière sera  rendue à son cours normal).
En 1854 un syndicat pour l’assèchement est  créé  qui comme les suivants fera supprimer les moulins qui créent des retenues ( dont celui de Lécluse en 1965) empêchant les drainages, libérant ainsi 1100 hectares des inondations.
Zone de Texte: Au XVIe siècle, désirant désenclaver Arras, les échevins de cette ville, ont souhaité canaliser la  Scarpe entre Arras et Douai,  l'intérêt d'une voie de commerce navigable entre les deux villes étant également évident. Durant des années pourtant, la rivalité des deux cités va donner lieu à  de nombreux procès et querelles relatifs à la canalisation de la Scarpe.
 En 1588,  Mathieu Moulart, Évêque d'Arras, accepta la canalisation demandée par les échevins d'Arras. C’est un acte de Philippe II, roi d’Espagne, qui l’autorisa en 1590. Les travaux ont été réalisés de 1595 à 1620. 
En 1620, la Scarpe, canalisée, voit passer son premier chaland. 

En 1800, la rivière entre Arras et Douai est navigable au moyen de seize écluses. Le canal couvre 26,7 kms.
Zone de Texte: Pourtant en  1710,  l’ancienne Satis va retrouver pendant un temps, une partie de son lit. 

Lors de la succession du roi d’Espagne Charles II dont était bénéficiaire la France au travers de Philippe V, petit fils de Louis XIV, les Alliés composés de l’Angleterre, de la République des Provinces unies (les Pays-Bas actuellement) et le Saint Empire romain germanique, craignant  l’hégémonie  française par cet héritage, vont mener une guerre de 1701 à 1714, contre Louis XIV et son alliée, l’Espagne. 

En 1710, les Alliés font une percée dans le Nord de la France. Durant l’épisode du siège de Douai ( ville tenue par les Français depuis 1667), et afin de réduire l’inondation volontaire des alentours de Douai (prévue par Vauban par le renvoi à Lécluse des eaux de la Sensée dans la Scarpe), ils décident de couper le cours de la Scarpe à l’aide de digues à Biache St Vaast et à Vitry en Artois. Par un grand fossé creusé, ils renvoient les eaux de celle-ci dans la Sensée, inondant toutes les anciennes vallées de la Satis ( voir la carte ci-dessous de la Bibliothèque municipale de Lille) . 

Les Alliés commandés par le  Duc de Marlborough, privèrent ainsi Douai de sa protection naturelle et purent s’en emparer.  

En 1711, les Français commandés par  le Maréchal Villars, utilisèrent le même stratagème  pour récupérer  Douai en septembre 1712.

Un hiver rigoureux , les pillages ou les réquisitions des différentes armées puis les inondations de milliers d’hectares apportèrent famine, insalubrité  et épidémies  aux populations locales qui durent en plus reconstruire les villages  ruinés.
Zone de Texte:  L'extraction de la tourbe, depuis le haut Moyen-âge, modela également le paysage de la vallée. La plupart des marais s'agrandirent et la création de trous d'eau participa au ralentissement de la Sensée. 




Tourbiers au travail avec le grand louchet à tourbe inventé par Eloi  MOREL ( 1735-1809) ouvrier à THEZY-GLIMONT en Picardie.  Cet outil a facilité grandement la découpe  (très pénible) et permis la récupération de la tourbe profonde plus carbonifère jusqu’à 6 à 7 m de profondeur. Les tourbiers ont obtenu ainsi un prix de revient très intéressant et pu fournir des briques de tourbe à un prix d’achat  plus abordable pour tous.

Zone de Texte: L’élevage  de sangsues médicinales, bien que datant des romains,  a continué à se faire à Lécluse jusqu’en 1965, par le pharmacien du village ( le seul de la Vallée)  pour toute la région.

Vers 1965, la Sensée amont fut entièrement captée afin d'alimenter le canal du Nord nouvellement mis en service.

Zone de Texte: Les marais de Rumaucourt, Ecourt, Saudemont, Lécluse, Féchain, ..., furent utilisés comme routoirs jusqu’en 1930 environ pour  ces opérations. La venue de lin russe à moindre coût, puis l’intérêt pour le  coton, réduisirent voire, arrêtèrent les productions locales qui n’étaient plus compétitives.
Le rouissage en eau libre fut interdit en 1943.  La venue sur le marché des fibres synthétiques, a arrêté définitivement la culture du lin dans la Vallée de la Sensée.
En cette année 2014 pourtant, un agriculteur de Gouy–sous-Bellonne, Monsieur Laurent Darras, cultive à nouveau le lin à Ecourt St Quentin sur différentes parcelles (une dizaine d’hectares environ) avec le rouissage à l’air libre (routes de Palluel, de Lécluse et vers le  Grand Marais). 
Zone de Texte: En septembre 1918, les Allemands barrent la Sensée pour inonder la Vallée afin  de protéger leur retraite. Ici dans la région de Lécluse.



Photo de M. Jean Marie MALLET
Zone de Texte: Aujourd'hui encore, la plupart des étangs s'envasent, car la rivière, détournée dans les marais, dépose, petit à petit, ( malgré la pose d’un décanteur dans les années 1980), ses limons provenant des terres agricoles en amont du territoire. Cependant, grâce aux étangs et à une flore abondante et variée, une faune particulièrement riche s'est maintenue.

Depuis la fin des années 1960 , le camping aux abords des étangs  s’est intensifié avec la venue des tentes de toiles puis des caravanes et enfin des chalets de tous types, quelques fois de manière un peu anarchique ( muret de brique pour délimiter la parcelle, ponton privatif sur les bords des marais, ...) qui ont du être réglementés dans leur installation. De même,  comme au marais d’Ecourt , des hameaux d’habitations   en « dur » ont vu le jour près de l’eau . Les propriétaires de ces dernières recherchant l’isolement et la tranquillité .

Certains villages comme Arleux, Aubigny au bac, Brunémont, ont beaucoup misé sur ces activités de location de vacances,  pour faire vivre les commerces locaux. La création de gites ruraux , depuis une quinzaine d’années, a également  progressé, offrant aux visiteurs de passage la possibilité de se ressourcer  au milieu d’un cadre pittoresque et calme.
Zone de Texte: Mais le détournement de la Sensée dans la rivière Marche-Navire en 1963, provoqua l’assèchement des bassins, l'eau n'arriva plus. Les cressonniers réagirent avec l'appui du maire de la commune, et  l’aide du député, le conflit fut porté devant le préfet du Nord.
Une solution fut trouvée, on installa deux pompes électriques qui prenaient l'eau dans le marais et l'envoyaient dans les cressonnières, le cresson poussa à nouveau.
Quelques années plus tard les producteurs durent déchanter : le coût de l'énergie électrique utilisée pour pomper l'eau rendait la botte de cresson trop chère, non rentable, sonnant le glas d’une culture séculaire.
Zone de Texte:  Le cours de la Sensée, se divise aujourd'hui en deux parties distinctes: 
la Sensée amont qui prend sa source entre Vis-en-Artois et Rémy aux limites des plaines de l'Artois et vient alimenter le canal du Nord entre Arleux et Palluel. Elle collecte les eaux du Cojeuil, son plus gros affluent puis de la Trinquise.
La Sensée aval se jette dans le canal du Nord, et s'écoule d’Oisy-le-verger jusqu'au canal de l'Escaut à Bouchain. Le cours de la sensée aval se confond avec la zone de marais, d'étangs et de tourbières qui se prolonge jusqu' à Bouchain. La Sensée aval reçoit les eaux de vidange des étangs dont elle est dépendante. 

Maurice Delchambre fut le dernier meunier de Lécluse, le décret du 28 avril 1962 déclarant d'utilité publique le détournement de la Sensée signa l'arrêt du moulin.

Le cresson de fontaine, était cultivé depuis 1 siècle et demi à Lécluse dans des bassins spécialisés de vingt cinq mètres de long sur trois mètres de large.
On en comptait environ 200 dans les années 1960, et quinze familles en pratiquaient la culture.

Photo de M. Jean Marie MALLET

Zone de Texte: La culture du lin  dans la Vallée de la Sensée était favorisée par la qualité des sols, les conditions climatiques et la disponibilité d’étendues d’eau stagnante ou à faible courant permettant le rouissage  du lin après battage.  

Ce procédé demandait  de noyer les bottes mises en tonneaux ou en « ballons » alourdis de pierres, pendant une période de 8 à 16 jours suivant la température de la saison. C’était le temps nécessaire à la fermentation et aux bactéries anaérobies de pouvoir opérer le  retrait ou la dissolution des résines (pectines) des fibres du lin. 

Mais cette opération  n’était pas sans  danger pour la faune et la flore car privant ces dernières, d’oxygène pendant plusieurs semaines après  le rouissage.  D’autre part , il y avait de fortes émanations de gaz (ammoniaque, hydrogène sulfureux et phosphoré) dues à ces réactions bactériennes. 
La manipulation  des bottes de lin, de plus alourdies par l’eau,  n’ était pas sans risque.

Carte postale mairie d’Ecourt St Quentin

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