Vue prise du Nord. Le village est traversé par la route de Douai à Bapaume et de Droite à gauche par la Sensée. Cette dernière forme à droite une large étendue d’eau mi- marécage où l’on voit des échassiers blancs au milieu des roseaux et, mi- vivier  où l’on voit des pêcheurs en barque.

Au tout premier plan à gauche, sur une élévation purement imaginaire, une auberge dont l’enseigne est un balai (ramon en patois) faite en colombage et toit de chaume. Plus loin des bâtiments à usage agricole en briques et toit de tuiles. Au-delà de la rivière, le village proprement dit. En 1603, la région était peu sûre, le village est fortifié, muni d’éléments de fortification et terminé au sud par une porte monumentale en pierre avec tourelle de guet au-dessus et une herse en fer à moitié levée.

Sur la grande place, on voit un convoi de chariots, guidé par des sergents, pour le paiement de l’octroi. Une croix de marché en grès sur piédestal, en bout de place signifie que des foires s’y sont tenues.

A droite de la place, l’église en pierre, dont la façade de la nef est percée d’une porte et d’un oculus. La toiture en chaume avec des lucarnes sur sa moitié côté est. Tour du clocher sur plan carré, hors œuvre, avec portail à l’ouest, l’étage du clocher est éclairé par une fenêtre ; un fronton au sommet de la face ouest, toiture à 4 pans, en ardoise, semble-t-il.

Un peu avant l’église, gardé par des hommes en armes, le château, siège de la Châtellenie de Lécluse. C’est une motte imposante entourée de fossés alimentés en eau par la Sensée. L’entrée est formée d’un pont fixe, défendue par une barrière et d’une porte mobiles. Un donjon carré en pierre à 4 niveaux soulignés avec des ouvertures à meneaux en plein cintre (obturées au deuxième et au troisième niveau) toiture à 4 pans en tuile, éclairés de lucarnes avec étendard au sommet. Une tourelle ronde en grés est accolée à la tour, avec des ouvertures au dernier étage et coiffée d’une toiture en poivrière en tuile et fronton. A côté se trouve l’habitation en briques et toit de tuiles avec un corps de logis à 2 niveaux, un oculus dans le pignon. Une haute tour à 6 niveaux soulignés par des cordons possède de fenêtres carrées à meneaux au dernier étage. Dans le prolongement du château une courtine en pierre sur laquelle se trouve un grand mât muni d’échelons et comportant une potence : un lieu de justice ?

Il ne reste rien de tout cela : la grande étendue d’eau a été asséchée et il ne reste que le lieu-dit, les Viviers. Le château et la porte vers Bapaume ont depuis longtemps disparus. Le village, ravagé par la Guerre 14/18, s’est reformé par des constructions récentes.

Villages de la Châtellenie de Douai & Orchies

Page titre annonçant tous les villages dépendants des villes de Douay & d’Orchies dont en premier se trouvaient Lécluse, Tortequesne, Dury, Eterpigny et Etaing.

Page annonçant la fin de la châtellenie de Lécluse et la reprise par le Baillage d’Orchies

En haut nous voyons fin de la dite terre de Lécluse